Filtrer par

Lettre d'information

Recevez par courrier la lettre d'information de la cour des comptes tunisienne

14.06.2008 / SANTé ET AFFAIRES SOCIALES VINGT TROISIEME RAPPORT ANNUEL

L’Hôpital universitaire Habib Bourguiba - Sfax

L'extrait de mission
Télécharger

  • Etant l’unique établissement du Gouvernorat de Sfax et des régions  avoisinantes spécialisé dans les activités d’urgence médicale, d’analyses biologiques et d’interventions chirurgicales, cet hôpital est devenu la destination privilégiée des patients provenant de l’ensemble de la région.

  •  

     L’examen de la gestion de cet établissement, pour les années 2003-2006, a révélé des insuffisances affectant ses différentes activités et prestations.

     

    1- Les urgences et les examens complémentaires

     

    Du fait de la pression subie en permanence par les services de consultations externes, plus de 55% des malades s’arrangent pour passer par le service des urgences et contourner ainsi l’obligation d’accepter des rendez vous souvent éloignés du fait de la restriction des consultations externes aux seules séances matinales. L’encombrement constaté pourrait être atténué par l’amélioration des prestations de l’accueil et de l’orientation. Dans le même souci, il conviendrait d’affecter des salles d’examen en nombre suffisant et de réserver deux lits au moins dans chacun des services hospitaliers pour l’admission des malades acheminés  par le service des urgences.

     

    Par ailleurs, l’unité de l’assistance médicale et du secours est parvenue à satisfaire 62% des demandes d’intervention durant la période allant de 2003 à 2006 et ce, en dépit de la vétuste des ambulances et de l’insuffisance de leur nombre. Cette unité n’est pas reliée aux autres services hospitaliers par des lignes de communication spéciales susceptibles d’assurer l’efficacité de ses interventions.

     

    Sur un autre plan, il a été constaté que les analyses et les examens complémentaires nécessitent des prises de rendez vous longtemps à l’avance, ce qui est de nature à retarder le traitement des malades ou à engendrer la complication de leur état de santé.

     

    2- L’activité chirurgicale

     

    L’activité chirurgicale rencontre des difficultés qui ont abouti à la non réalisation des programmes d’interventions chirurgicales hebdomadaires et à la prolongation des périodes d’attente et des durées d’hospitalisation des malades en plus de l’augmentation des coûts en résultant.

     

    A l’origine d’une telle situation, il convient de citer notamment la limitation de l’activité chirurgicale aux séances matinales, le retard de démarrage des opérations, la non programmation préalable de certaines d’entre elles, l’absence d’une unité de réanimation post opératoire et la vétusté de beaucoup d’équipements médicaux dont certains  restent longtemps hors d’usage en raison de pannes techniques fréquentes.

     

    Concernant les médicaments et le matériel médical, il a été constaté que les mouvements du stock ne font pas l’objet de suivi et que certaines quantités de ces produits sont entreposées à des endroits qui ne garantissent pas la sécurité nécessaire, ce qui va à l’encontre des exigences de la rationalisation de leur consommation.

    3- La gestion administrative et financière

     

    Les performances de la Direction de la gestion des malades n’ont pas atteint le niveau escompté pour l’amélioration des services rendus par l’Hôpital et le développement de ses ressources.

     

    La non instauration d’un système de contrôle efficace au niveau des sorties des malades ou de leur transfert à d’autres hôpitaux a donné lieu à des créances non recouvrées qui ont atteint 1,5 MD durant la période 2003-2006. De plus, il a été constaté que l’établissement est  créancier d’un montant de 1,8MD concernant des cas de malades pour lesquels les formalités de sortie ont été accomplies sans  qu’il ne soit procédé à la facturation des prestations et ce, durant la période allant de 2003 à la fin du mois de mars 2007.

     

    Par ailleurs il a été relevé que pas moins de 11.000 décisions de prise en charge dont certaines remontent à 1996 n’ont pas été encore facturées et que                    852 décisions d’entre elles, d’une valeur globale de 727 mD, sont irrécouvrables puisque les délais légaux de leur facturation ont été dépassés.   

     

    D’une autre côté, l’Hôpital éprouve des difficultés à recouvrer ses créances suite aux facilités de paiement accordées aux malades. Les sommes en question se chiffrent à 6,6 MD à la fin de l’année 2006. 

 
L'extrait de mission
Télécharger
ImprimerRetour