23.06.2007 / RESSOURCES HUMAINES, CULTURE ET PATRIMOINE VINGT DEUXIEME RAPPORT ANNUEL
L’OFFICE DES ŒUVRES UNIVERSITAIRES DU CENTRE
Etablissement public à caractère administratif, l’Office des Œuvres Universitaires du Centre a été créé par la loi n°88-136 du 3 décembre 1988. Son siège est à Sousse. Il est chargé, notamment, d’assurer de bonnes conditions de vie et d’études aux étudiants poursuivant leurs études auprès des établissements universitaires des gouvernorats de Monastir, Mahdia, Sousse, Kairouan, Sidi Bouzid et Kasserine.
La Cour a procédé à l’examen de la gestion dudit Office au cours de période 2002-2005 et a axé ses travaux sur les modules tenant aux prestations universitaires et à l’organisation et à la gestion administrative et financière. Les travaux de la Cour ont donné lieu à des constats d’insuffisance au niveau de ces deux modules.
1- Prestations universitaires
Au titre de l’année universitaire 2004-2005, la proportion d’étudiants bénéficiaires d’une bourse et dont les dossiers ont été traités dans les délais, n’a pas dépassé 55% du total des boursiers.
Par ailleurs, la gestion informatisée des bourses et des prêts souffre de l’absence d’un système de protection et de contrôle des données qui en garantissent l’exactitude et la crédibilité.
En dépit de l’effort déployé par l’Office pour arrêter suffisamment à l’avance les besoins en matière d’hébergement universitaire, un manque de coordination a été constaté entre l’Office et les Universités, concernant les opérations de réorientation universitaire. Le degré de précision des prévisions du nombre d’étudiants candidats à l’hébergement s’en est trouvé affecté.
Malgré les besoins des foyers universitaires en assistance en matière de gestion et les insuffisances relevées au niveau de leur infrastructure, l’Office n’a mis en place ni un système de suivi desdits établissements ni un programme de visites périodiques ou d’inspection.
Si les foyers gérés par les privés sont soumis à un cahier des charges qui définit les spécifications et les conditions à satisfaire par ces opérateurs, les foyers publics, eux ne répondent pas à ces mêmes exigences. Il n’existe donc pas de normes objectives et unifiées en matière de conditions d’hébergement des étudiants.
Par ailleurs, l’attention certaine prêtée par l’Office au contrôle sanitaire des restaurants universitaires, n’a pas empêché le constat d’un manque de suivi de l’activité des vétérinaires contractuels.
Quant aux restaurants liés à l’Office dans le cadre de contrats de sous-traitance, les rapports des Directions Régionales de la Santé Publique font état de l’absence des analyses médicales concernant le personnel ouvrier, du manque d’intérêt à l'égard de l’hygiène et de la propreté et de mauvaises conditions de conservation et de stockage des produits alimentaires.
Sur un autre plan, il ressort une consommation faible des crédits alloués aux activités d’animation culturelle et sportive ; le taux de consommation n’ayant pas dépassé 50 %.
Ces activités sont freinées par l’absence d'espaces nécessaires dans les établissements relevant de l'Office des Oeuvres Universitaires, en raison soit de la mauvaise exploitation de ceux disponibles, soit de leur affectation à l’hébergement des étudiants.
2- Organisation et gestion administrative et financière de l’Office
La marge d’autonomie de gestion consentie par la loi à l’Office, en sa qualité d’établissement public administratif, ne s’est pas traduite, sur le plan pratique, par une délégation précise et expresse des prérogatives et des pouvoirs de décision, en ce sens que plusieurs pans d’activités administratives, financières et techniques sont encore traités au niveau de l’administration centrale.
L’importance des données à caractère social, économique et universitaire, parvenant à l’Office de sources diverses, a bien été établie. Il demeure toutefois que les canaux d’information et les procédures de transfert de ces données ne sont pas définis sur la base d’une délimitation précise des responsabilités en la matière et que les informations sont encore transmises par le canal de supports traditionnels et nécessitent un retraitement par l’outil informatique. Les obligations mises à la charge de l’Université du Centre en sa qualité de principal pourvoyeur du système d’information de l’Office n’ont pas non plus été précisées.
D’un autre côté, le rapprochement opéré entre le profil des ouvriers et les tâches qu’ils accomplissent effectivement a donné lieu à constater que certains ouvriers en charge de la propreté et du gardiennage sont affectés à des travaux de cuisine, alors qu’à l’inverse des ouvriers spécialisés dans cette discipline exercent d’autres tâches dont, entre autres, le gardiennage, la propreté, le stockage et l’animation culturelle.
De plus, les établissements relevant de l'Office des Oeuvres Universitaires ne disposent pas d’un personnel d’encadrement et de gestion administrative et financière suffisant.
La détermination des besoins en ressources humaines et leur répartition entre les divers établissements ne sont pas toujours arrêtées en fonction du volume des services rendus par ces établissements.


