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04.05.2017

La Cour des comptes rend hommage à son Procureur Général

 



       La cour des comptes rend hommage à son Procureur Général    

 

Quoi qu’on écrive, quoi qu’on dise, personne ne saurait trouver les mots exacts et suffisants pour exprimer l’émotion que tous les membres de la Cour des Comptes éprouvent de voir un autre pilier de leur institution partir à la retraite. Quelques mois après avoir salué et dit au revoir et merci à leur premier président, ils se réunissent une deuxième fois pour témoigner de leur reconnaissance et leur gratitude à l’encontre de leur Procureur Général.

Les membres du parquet comme les magistrats de siège ont senti, en si peu de temps, le poids des jours qui passent vite, si vite que chacun d’entre d’eux s’est peut être demandé si oui ou non il a pris le temps qu’il faut de bien connaitre ses collègues avant que la force des choses, l’âge et les règles du secteur public ne prennent le dessus et nous obligent d’accepter cette réalité amère qui  fait que  des hommes ou des femmes dans leur apogée professionnelle et en pleine possession de leurs capacités intellectuelles partent prématurément à la retraite.

Qu’il nous soit permis, nous les auteurs de ces quelques mots, de déclarer sans l’ombre d’un doute que ceci n’est pas un hommage digne du Monsieur Hedi Zaramdini, le Procureur Général près de la Cour des Comptes.

La faute n’incombe à personne. Elle est simplement empirique. Ceux qui ont eu le privilège de bien connaitre le jeune Zaramdini, soit en étant ses promotionnaires ou en le côtoyant durant ses premières années, ne sont plus nombreux.  Ceux qui l’on également connu en tant que formateur, coordinateur ou en tant que gestionnaire des projets de coopération ne font pas tous partie de la Cour et ne peuvent, de ce fait, témoigner de ses qualités et de ses œuvres.

Moralité de l’histoire. Beaucoup de choses manquent à cet hommage. Monsieur Zaramdini nous en excusera.  Nous en sommes conscients et convaincus tellement il a toujours fait preuve d’indulgence à l’égard de tous

Quoi qu’il en soit nous pouvons clamer haut et fort que monsieur Zaramdini a fini au bout d’efforts et de sacrifices par personnifier les plusieurs valeurs humaines et professionnelles. Son image, sa présence et ses interventions appellent chez les membres de la Cour, jeunes et moins jeunes, les valeurs de la persévérance, de l’autocritique et du respect de l’autre.    Monsieur Zaramdini a toujours été l’artisan de son destin. Sa philosophie a tout simplement été fondée sur l’idée que pour exister et survivre dans ce monde absurde et  éphémère, il faut tout simplement focaliser sur ce qu’on sait faire. Monsieur Zaramdini connait au moins deux choses: écouter les autres et développer un esprit autocritique.   

Depuis le temps qu’il écoute les autres, il a fini par en savoir long sur eux. Sa grande capacité d’écoute et son tempérament calme aidant, avec sa présence d’esprit et son talent de saisir au vol les idées les plus obscures et les sous-entendus les plus finement cachés, il a réussi de se faire une culture à lui : celle de confident et de conseiller.

Notons de suite que cette qualité d’écoute, étant du reste très rare dans notre société, valut à monsieur Zaramdini d’occuper un statut bien particulier à la Cour et ailleurs. Dieu seul sait combien de personnes auraient trouvé refuge et soutien auprès de lui et combien leurs travaux ou carrières auraient pu aller de travers sans ses remarques fines et inspirées qui témoignent d’un tact et d’une délicatesse que peu de gens pourraient prétendre égaler. 

Etant expert comptable de formation et de métier, monsieur Zaramdini est rigoureux, précis et pertinent. Il a su avec son expérience à la Cour et ailleurs développer d’autres aptitudes qui lui ont permis de se doter d’une certaine hauteur de vue et d’une exigence méthodologique comparable à celle des universitaires  et des chercheurs. Son métier de formateur aussi bien à l’intérieur de la Cour qu’ailleurs a été un cadre où il a pu démontrer qu’il disposait d’une parole qui fait autorité par son contenu et d’une doigtée dans les discussions qui traduit son souci majeur à savoir  que ses positions et ses idées soient comprises à leurs justes valeurs.

On peut penser beaucoup de choses de la carrière de monsieur Zaramdini au même titre que tout autre membre de la Cour qu’il soit parti en retraite ou toujours en exercice. Mais on ne saurait contester la qualité de l’ensemble de ses travaux et la diversité de ses talents et capacités qui ont fait de lui l’une des personnalités les plus marquantes de l’histoire de la Cour en tant que juridiction financière et en tant qu’organisation humaine.  

Monsieur Zaramdini tient déjà le titre de premier président de chambre régionale de la Cour des Comptes. Il a été le premier à avoir bâti, à force d’abnégation et de sacrifices, les fondements d’une juridiction financière dans les régions. Il suffit de revenir sur les péripéties et les difficultés de mise en place des chambres régionales pour se rendre compte que c’était loin d’être une mince affaire.

Il a su, en occupant cette fonction pendant plus de 15 ans, valoriser l’image de la Cour des comptes dans la région. Les relations établies avec les autorités régionales, la société civile et les partenaires économiques témoignent, par leur durabilité de l’immense travail accompli par monsieur Zaramdini pour internaliser les valeurs de contrôle et de bonne gouvernance dans les régions. 

Fort de cette expérience professionnelle dans les régions et riche de ses qualités personnelles, Monsieur Zaramdini a pu, en tant Procureur Général près de la Cour, user de son autorité humaine et professionnelle pour insuffler au sein du parquet, en si peu de temps, des valeurs de partage et d’échanges mutuels.   

Pour avisé qu’il fut, le procureur général de la Cour des Comptes, constituait, du fait des fonctions qu’il a exercées et des expériences multiples qu’il a acquises, un véritable responsable d’un ministère public d’une juridiction financière. Monsieur Zaramdini a marqué le parquet de son empreinte en mettant en œuvre sa vision du rôle du parquet  dont la principale attribution est la consécration de la justice et l’équité via la mise en place des procédures écrites et documentées.

Pour preuve et en dépit d’une période courte, voire même éclaire, des échanges au sein de la Cour entre chambres et parquet se sont engagées, non pas sur des opinions et impressions personnelles mais sur le fond : un système transparent de collaboration constructive basée sur des référentiels et des normes et une distinction nette mais non rigide des rôles de chacune des deux parties. Le tout est couronné par la volonté de bien faire et le souci de chercher des objectifs communs à savoir le renforcement du positionnement de la Cour, le respect de la suprématie de la loi et la bonne gouvernance.

En définitive, monsieur Zaramdini fait partie des quelques personnes qui nous ont appris la valeur et le rôle du dialogue social. Nous en sommes tous reconnaissant aujourd’hui. Nous le serons encore demain. Nous le serons toujours. 

 

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